mardi 22 novembre 2022

Hôtel Castellana de Ruta Sepetys


Mon avis :

Aujourd'hui je vous parle de mon dernier coup de cœur en date (et pas des moindres) : Hôtel Castellana de Ruta Sepetys.

Ruta Sepetys est particulièrement douée pour mettre en lumière des événements historiques réels dont on ignore tout ou presque. C'est le 4e roman que je lit d'elle et je suis cette fois encore bluffée par la qualité de ce récit, et plus encore par notre ignorance collective sur la dictature de Franco.

Comme pour ses 3 précédents romans, elle a fait d'importantes recherches pour alimenter son intrigue et l'intégrer à l'Histoire avec un grand H. Les personnages sont touchants et crédibles, les lieux et le contexte sont d'une réalité telle qu'on pourrait penser qu'il s'agit d'une histoire vraie, et non d'une fiction prenant place au cours d'une période historique réelle.

Cette auteure a un vrai don pour créer des personnages que l'on apprécie d'emblée et que l'on a envie de suivre au fil des pages pour en savoir plus sur ce qu'ils vont devoir traverser. De plus, elle est capable de nous faire suivre de nombreux personnages sans nous perdre pour autant, et de les lier peu à peu les uns aux autres comme on tisserait une toile, sans que les ressorts n'apparaissent jamais forcés. Tout est fait de manière si naturelle, si évidente et en même temps si nécessaire pour la suite qu'on n'y trouve rien à redire.

Bref, comme vous l'aurez compris, Hôtel Castellana a été une excellente lecture pour moi et je ne veux que vous conseiller de le lire à votre tour !


Résumé :

Madrid, été 1957.
Passionné de photographie, Daniel Matheson, 18 ans, découvre l’Espagne à travers l’objectif de son appareil. Il loge au quartier général de la haute société américaine : l’Hôtel Castellana, où travaille la mystérieuse Ana Torres Moreno. À mesure qu’ils se rapprochent, Ana lui révèle un pays où la dictature fait régner la peur et l’oppression, hanté par de terribles secrets…

Romance poignante et trajectoires tourmentées au cœur du régime franquiste, par l’autrice du best-seller Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre.

vendredi 19 novembre 2021

La Société des rêveurs involontaires de José Eduardo Agualusa


Mon avis :

J'ai découvert ce livre tout à fait par hasard : j'ai commencé à travailler chez les Editions Métailié quelques semaines avant sa sortie et sa couverture ainsi que son titre m'ont tout de suite intriguée dans le programme des futures parutions. J'ai toujours été fascinée par les rêves, par les symboliques et les mystères qui les entourent, donc un livre sur ce sujet ne pouvait pas me laisser indifférente. Et pourtant, même en ayant ça en tête, j'étais loin d'imaginer que ce livre allait me passionner à ce point-là !

La première partie de ce roman, essentiellement consacrée aux rêves et aux croyances/réalités qui les entourent, est tout simplement fascinante. On se laisse porter par l'écriture d'Agualusa, à la fois légère et pleine de nuances, à la fois simple et très poétique.

La seconde moitié est beaucoup plus engagée et dénonce la réalité du régime en place en Angola. Tous les éléments mis en place par l'auteur jusque-là se recoupent petit à petit de manière totalement fluide et logique, leur donnant un sens tout en s'insérant parfaitement dans l'intrigue.

Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas sûre que j'aurais lu ce roman, ou même que je l'aurais vu passer à sa sortie, sans avoir travaillé chez Métailié à ce moment-là... Mais je suis tombée dessus et heureusement car il s'agit là d'une véritable pépite ! Je ne suis pas sûre d'avoir un jour lu quelque chose de semblable et j'ai dégusté ma lecture, en essayant de faire durer le plaisir car je n'avais pas envie de quitter ces personnages. 

Résumé :

Le journaliste Daniel Benchimol rêve de gens qu’il ne connaît pas mais reconnaît dans la mémoire de l’appareil photo qu’il retrouve sur une plage. Moira Fernandez, une artiste mozambicaine habitant Le Cap, met en scène et photographie ses rêves. Hélio de Castro, un neuroscientifique, les filme. Hossi Kaley, le patron de l’hôtel Arco-Iris, ancien guérillero au passé obscur et violent, se promène dans les rêves des autres, vêtu d’un costume violet, ce qui va donner à un service secret l’idée de l’utiliser pour manipuler les rêves de la population lors des élections, mais ne l’empêchera pas malgré tout de connaître un grand amour.

Les rêves rassemblent ces quatre personnages dans un pays totalitaire au bord de la destruction, où se réveillent aussi les rêves de liberté de la jeunesse.

Écrite dans un style éblouissant, cette Société des rêveurs involontaires est une histoire d’amour, un récit fantastique, un polar onirique et une vraie satire politique pleine d’humour, qui questionne la nature de la réalité tout en réhabilitant le rêve comme instrument de transformation du monde.

mercredi 17 novembre 2021

☆ Sirius de Stéphane Servant ☆


Mon avis :

Cela faisait des mois que je n'avais pas lu de dystopies. J'ai donc pris un plaisir fou à me plonger dans les pages de Sirius et à renouer avec ce genre que j'apprécie tout particulièrement. Dès les premières pages j'ai été happée par le côté actuel de l'intrigue. En effet, les dystopies se situent souvent dans des situations tellement apocalyptiques qu'il n'est pas forcément facile de faire le lien avec notre société, alors que là le lien se fait presque immédiatement.

Au fil des pages, on retrouve ainsi des questions qui résonnent avec l'actualité, que ce soit sur le fanatisme, la religion ou encore notre mode de consommation... Tellement de sujets traités avec justesse dans ce roman, avec les bons mots, sans être accusateur ou moralisateur pour autant, en remettant simplement les choses dans leur contexte pour comprendre comment on en est arrivé là. 

L'auteur ne nous donne pas dès le départ toutes les réponses aux questions du type "comment en est-on arrivé là ?" ou "que s'est-il passé pour que... ?", et c'est aussi bien comme ça. S'agissant d'un one shot, on se doute qu'on aura un certain nombre de réponses au fil des pages et on attend donc qu'elles arrivent à leur rythme, au moment le plus opportun dans l'avancée du récit, apportant à chaque fois un peu plus d'épaisseur et de justesse à ce roman déjà dense et passionnant

On se laisse prendre au jeu, on tourne les pages sans savoir trop ce qu'elles vont nous réserver, ce qui attend Avril et Kid au bout de leur périple. Les personnages sont touchants par la relation qui les unit mais aussi par les secrets qu'ils gardent tout en sachant qu'ils devront les révéler un jour ou l'autre.

Et puis il y a cet animal qui croise la route d'Avril et Kid et qui devient peu à peu leur compagnon de voyage... il aurait pu s'agir d'un autre animal, cela aurait peut-être même paru plus logique, du moins dans un premier temps, mais aussi plus convenu, et finalement pourquoi un animal plutôt qu'un autre ? Sirius s'intègre parfaitement à l'intrigue et, en y repensant, on ne pourrait pas l'imaginer autrement après avoir refermé le livre. 

Je dois avouer que je ne m'attendais pas à autant aimer ma lecture et je me suis pris une claque monumentale en le lisant. Ce roman est un petit bijou dont j'ai savouré chacune des pages que j'ai tournées et je ne peux que vous recommander de vous plonger dedans à votre tour !


Résumé :

Alors que le monde se meurt, Avril, une jeune fille, tente tant bien que mal d'élever Kid. Entre leurs expéditions pour trouver de la nourriture et les leçons données au petit garçon, le temps s'écoule doucement... jusqu'au jour où le mystérieux passé d'Avril les jette brutalement sur la route. Il leur faut maintenant survivre sur une terre stérile pleine de dangers.

mardi 12 novembre 2019

Neverland de Timothée de Fombelle




Je connaissais Timothée de Fombelle en tant qu’auteur pour la jeunesse car je l’avais découvert grâce à l’excellent Livre de Perle. Alors forcément, lorsque j’ai appris qu’il avait écrit un roman pour adultes, j’ai eu très envie de le lire pour découvrir cet auteur dans un nouveau registre. J’ai pris énormément de plaisir à retrouver la plume de l’auteur dans sa quête de l’enfance.

Il nous emmène ici dans une aventure aux côtés de l’enfant qu’il a été, vu à travers les yeux de l’adulte qu’il est devenu. C’est poétique, c’est merveilleusement bien écrit, ça invite à la rêverie, et pourquoi pas à partir nous aussi à la recherche de l’enfance, de cette époque révolue où tout était possible, où rêve et réalité s’entrecroisaient constamment, et où le temps s’étirait à l’infini.

C’est impossible de résumer ce livre tant il est unique en son genre mais je ne peux que vous inviter à le lire, que ce soit pour découvrir la plume de cet auteur de talent ou simplement pour vous évader à ses côtés le temps d’une centaine de pages, à la recherche du royaume perdu de l’enfance.


Résumé :

Neverland est l’histoire d’un voyage au pays perdu de l’enfance, celui que nous portons tous en nous. À la fois livre d’aventure et livre-mémoire, il ressuscite nos souvenirs enfouis.

Après son immense succès en littérature jeunesse (Tobie LolnessVangoLe livre de Perle), Timothée de Fombelle signe son premier livre pour adultes.

***

« Je suis parti un matin en chasse de l’enfance. Je ne l’ai dit à personne. J’avais décidé de la capturer entière et vivante. Je voulais la mettre en lumière, la regarder, pouvoir en faire le tour. Je l’avais toujours sentie battre en moi, elle ne m’avait jamais quitté. »

vendredi 22 février 2019

☆ 2018 : petite rétrospective ☆


J'ai décidé début janvier que j'avais envie de revenir m'occuper un peu de ce blog. Je me suis donc dit qu'un article rétrospective de 2018 serait une bonne idée pour reprendre la main... mais le temps passe bien trop vite et je viens tout juste de finir d'écrire ce fameux article !

Mieux vaut tard que jamais on va dire... Voici donc sans plus attendre un petit récap de 2018 pour repartir sur de bonnes bases. 

Cette année a été tellement dense, à la fois personnellement et professionnellement, que je ne sais pas trop par quel bout commencer. La chose qui me frappe le plus quand je regarde en arrière, c'est combien j'ai gagné en confiance en moi (bien plus que je n'aurais pu l'espérer) et j'ai appris à m'écouter, à être plus attentive à moi-même, ce qui me sert aussi finalement dans mes relations avec les gens qui m'entourent. Plutôt pas mal, non ?!

Alors 2019, tu as intérêt à être une année aussi chouette et stimulante parce que sinon on ne va pas être potes toutes les deux !



Petit retour sur les grandes lignes de mon année 2018 dans le désordre : 

- j'ai terminé mon master, je suis donc officiellement diplômée ! Ça fait très bizarre (il m'arrive encore parfois de dire que je suis étudiante avant de me reprendre ^^) mais ça fait du bien d'en avoir terminé avec les études !


- c'est au cours de cette année de M2, grâce à certains cours et séminaires notamment, que j'ai travaillé sur ma confiance en moi. Cette dernière année m'a apporté bien plus que toute ma scolarité réunie à ce niveau-là et j'en suis incroyablement reconnaissante aux intervenants bienveillants avec lesquels j'ai pu échanger tout au long de l'année.

- j'ai travaillé pour la 2e fois dans l'équipe marketing de Gallimard Jeunesse, cette fois-ci en apprentissage (j'y avais fait un stage en 2015) et j'ai passé une incroyable année à leurs côtés, j'ai rencontré des gens géniaux et découvert de très beaux ouvrages !

- j'ai été quelques mois au chômage, période pendant laquelle j'ai pu me poser pour réfléchir à ce que j'avais vraiment envie de faire par la suite, où je voulais travailler (et où je n'avais pas envie d'aller aussi). J'ai d'ailleurs refusé un CDI car je n'étais pas motivée par ce poste... cela peut paraître un peu téméraire dit comme ça mais s'il y a bien une chose que j'ai apprise ces dernières années, c'est à écouter mon intuition quand il s'agit de boulot, et je suis sûre d'avoir fait le bon choix. Je me suis remise en question et j'ai été confortée dans mes choix par la suite.

- j'ai finalement trouvé un boulot et je suis aujourd'hui en CDI en temps qu'assistante communication et marketing aux éditions Métailié ! Faites péter le champagne les gars :D 



- et j'ai continué à voyager : je suis partie à Marrakech et à l'île Maurice en famille, ainsi qu'au ski et à Stockholm avec ma promo. Ça m'a fait un bien fou de changer d'air !

2018 a donc été une année de grands chambardements et j'ai commencé un tout nouveau chapitre en janvier. Prochaine étape dans pas très longtemps : chercher un appartement !



Ça fait beaucoup de blabla sur moi tout ça... mais assez parlé de ma vie, passons à mon bilan lecture de 2018.

Cette année j'ai lu 77 livres au total, un mélange assez éclectique de romans, bd, mangas et albums illustrés. Dans tout, il y a eu du très bon vraiment incroyable et du moins bon un peu bof sur les bords. J'ai ri, j'ai été émue, j'ai tremblée aux côtés de certains personnages, mais pour une fois je n'ai pas versé de petite larmichette. J'ai passé des journées, des soirées, voire parfois des nuits, à lire des livres absolument captivants et bouleversants. Bref, j'ai passé une très belle année livresque et j'ai hâte de voir ce que 2019 me réserve de ce côté-là (pour info ça l'année a déjà très bien commencé) !

Ce serait bien trop long de revenir sur 77 livres en un seul article, vous vous en doutez ! Je vais donc plutôt m'attarder sur les titres qui m'ont le plus marquée et qui me tiennent tout particulièrement à cœur.

Première escale : les romans


Holding up the universe (Les mille visages de notre histoire) est moins dramatique que Tous nos jours parfaits mais les thèmes abordés (le harcèlement et la grossophobie entre autres) n'en sont pas moins durs et d'actualité. Le message passé par l'auteure fait mouche, on est forcément touché par l'histoire de Libby et Jack (ou sinon c'est qu'on n'a pas de cœur, c'est un autre problème ^^) et on se laisse porter par la douceur de la plume de Jennifer Niven.

J'ai profité des SP auxquels j'avais le droit pour me lancer dans la lecture de la saga L'amie prodigieuse. Le 1er tome m'a énormément plu par la fluidité de l'écriture de l'auteure, la manière qu'elle a de raconter très simplement la vie de Lena et Lila. Je me suis attachée à ces 2 fillettes et j'ai trouvé ma lecture passionnante même si finalement il ne se passe pas grand chose.

J'ai lu Les stagiaires en milieu d'année et j'ai été bluffée par le nombre de similitudes que j'ai pu trouver entre les stages que j'ai pu faire et ce que vivent les personnages de ce roman. On sent que Samantha Bailly s'est inspirée de ses propres expériences pour l'écrire ce qui rend la lecture d'autant plus agréable et l'intrigue réaliste. J'ai lu A durée déterminée quelques mois après, et maintenant j'ai hâte de me plonger dans Indéterminés, d'autant plus que je suis désormais en CDI !

J'ai découvert Le dernier magicien grâce à une amie qui me l'a littéralement fourré entre les mains et obligée à le lire ! J'ai dévoré les 800 pages de ce roman passionnant en quelques jours à peine, l'intrigue est incroyablement prenante, on se laisse tout de suite emporter dans cette lutte magique et j'en suis ressortie avec une seule envie : lire la suite !


Le théorème de l'iceberg a été mon petit coup de cœur du début de l'été. Lu en quelques heures lors d'un trajet en avion, j'ai pris énormément de plaisir à suivre Noé, à le voir retrouver goût à la vie grâce à l'écriture et aux rencontres qu'il fait. Une très belle histoire de vie qui donne envie de croquer la vie à pleines dents et de lire encore et toujours plus.

J'ai eu la chance de pouvoir me plonger dans l'intrigue de Dix jours avant la fin du monde pour le boulot et une chose est sûre, je n'ai pas été déçue du détour ! Les événements s’enchaînent à une vitesse folle, le format de roman chorale est tout simplement parfait pour rapporter ces événements dramatiques en insistant sur l'urgence de la situation, et les personnages sont tous très intéressants à suivre et à essayer de comprendre.

Dans Brexit romance, Clémentine Beauvais a su à nouveau me charmer par son incroyable maîtrise des mots et de la langue (française et anglaise confondues) et par ses personnages hauts en couleurs. C'est piquant, c'est frais, c'est impertinent, c'est juste génialement franglish et on en redemande à peine le livre refermé.

Enfin, j'ai terminé l'année en lisant Sirius et je me suis pris une claque monumentale. Ce roman est un petit bijou dont j'ai savouré chacune des pages que j'ai tournées. Je ne vais pas m'étaler à son sujet ici, ma chronique est prête et sera en ligne dans peu de temps !

Arrêt suivant : les BD (féministes/engagées de préférence)


J'avais découvert Pénélope Bagieu en lisant ses Culottées (BD que j'avais beaucoup aimée) et j'ai pris un grand plaisir à me plonger dans une autre de ses bandes-dessinées ! Cadavre exquis est une bouffée d'air frais qui se lit d'un trait (ou presque) et dont le dénouement est jubilatoire.

Idéal standard est une BD assez différente dans laquelle on suit une trentenaire qui réalise que son horloge biologique tourne et décide de prendre sa vie en main. Objectif : trouver un chéri et avoir un enfant ! Bien sûr tout ne va pas se passer comme prévu et ce livre est là pour nous montrer qu'avant de chercher le bonheur ailleurs, il faut déjà s'aimer et faire la paix avec soi-même, et puis le reste suivra. Un gros coup de cœur pour cette lecture qui est arrivée à point nommé.

Et voilà ! Je vous donne rendez-vous très vite pour de nouvelles chroniques et autres articles en tous genres car, spoiler alerte, le blog reprend du service !
A plus :)

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...